groupe de personnes posant la grotte de Lourdes
La promotion 2022-2024 lors de la 8e rencontre à Lourdes le 9 mars 2024.

Yves, un participant, nous offre son retour d'expérience sur la rencontre n°8 du cycle 2022-2024 à Lourdes dans le thème du service.
L’équipe Parcours Cléophas.

Bonjour à toutes et à tous,

Pour débuter ce compte rendu, je tenterais bien cette approche : "Faire l'analogie entre le parcours CLÉOPHAS et le décollage d'une fusée". À chaque rencontre correspond la séparation d'un étage et de ses propulseurs qui nous rapproche d'un objectif que nous ne connaissons pas encore : une mission qui nous est confiée depuis toujours par notre Seigneur qui nous a conduit jusqu'ici maintenant et en ce lieu ; sans en connaître encore le principe et l'influence qu'elle aura dans nos vies.

Vous comprendrez alors aisément qu'avec ce parcours CLÉOPHAS, j'aborde chacune de nos rencontres avec gourmandise et que cette dernière n'y a pas fait exception. De plus, chaque rencontre vécue renforce les liens de fraternité qui se sont créés sur le chemin de la foi.

Au-delà de cet aparté, j'en viens au sujet principal : le déroulé de la 8ème rencontre qui s'est tenue les 8 & 9 mars 2024 à la maison d'accueil Marie Saint-Frai à LOURDES.

Marie-Luce veillant au grain en l'absence d'Alain durant cette rencontre, nous nous sommes conformés aussi scrupuleusement que possible au programme précis établi par leurs soins à l'avance.

En respectant l'horaire selon les possibilités de chacun, nous avons été accueillis affectueusement par l'équipe que nous connaissons bien maintenant, et nous avons pris nos quartiers dans les chambres qui nous ont été attribuées, mais pas seulement. En effet, nous avons été accueillis en premier par Yohann, un participant de ce parcours, qui a pris ces jours ci ses fonctions de directeur adjoint de la Maison Saint Frai : un petit clin d'œil du Seigneur !

Vers 19h, nous nous sommes retrouvés dans la salle de restauration et nous avons partagé un moment chaleureux autour d'un repas frugal, s'agissant d'un modeste bol de riz prévu pour ce vendredi de Carême. Comme cité dans le programme de cette session, "pour être au plus près en communion avec l'Église universelle."

A l'issue, nous avons pris la direction de la salle de réunion pour une première approche du DOCAT "La doctrine sociale de l'Église", par l'abbé Louis-Marie RINEAU (recteur du séminaire de Bayonne).

L'élément central de cette intervention a été l'encyclique "RERUM NOVARUM" rédigée par le Pape Léon XIII, première encyclique sociale qui va devenir le document fondateur de la Doctrine sociale de l'Église. Les bouleversements sociaux, économiques et politiques liés à la Révolution Industrielle amènent en effet le Pape Léon XIII à s'exprimer sur des questions clés : la notion de propriété privée, de bien commun et plus largement le fonctionnement de la société.

Dans la foulée nous avons enchainé sur les complies.

Vers 22h30, nous avons pris la direction des chambres pour un sommeil réparateur.

Le lendemain matin à 7h30, direction la chapelle pour les laudes et la messe.

Vers 8h15, direction le réfectoire afin de prendre le petit déjeuner, indispensable pour engranger l'énergie nécessaire, et ainsi poursuivre la formation dispensée : suivi du rangement et de la libération des chambres pour les plus rapides.

Retour à la salle de réunion pour l'intervention programmée du père Krzysztof ZIELENDA (chapelain du sanctuaire), venu nous partager le message de Lourdes "allez dire aux prêtres qu'on bâtisse ici une chapelle, et que l'on y vienne en procession". Sa mission, accompagner et faire découvrir à tout un chacun, quels que soient leurs chemins, la grâce de Lourdes.

Pause-café et autres boissons chaudes et pour les plus téméraires quelques bouffées de nicotine à l'extérieur du bâtiment ; cigarettes ou vapoteuses suivant le modus operandi.

De retour en salle de réunion, nous avons enchaîné sur l'intervention du père Timothée LONGHI (l’un des trois exorcistes du diocèse de Bayonne), qui nous a évoqué les portes possibles qui ouvrent aux ténèbres et au Malin. Trois thèmes principaux, à savoir : le péché ; les influences démoniaques possibles, ordinaires et extraordinaires ; les pratiques ou situations qui favorisent cette influence.

Vers 12h30, nous prenons la direction du réfectoire à l'entrée duquel nous faisons face au traditionnel tirage au sort, qui nous est désormais bien connu. Force est de constater que cette façon de procéder nous libère du fardeau de la timidité.

De retour en salle de réunion, nous avons reçu le témoignage d'une rencontre personnelle avec le Christ, celle d'Annie. Le respect et la fraternité de ce groupe témoigne à lui seul de l'amour et de la présence du Christ. Et, les différents témoignages personnels convergent à ce même résultat. On ne ressort pas indemne de ces témoignages.

Puis, ce fut celui des sœurs Catherine et Thérèse-Agnès membres de la Congrégation Hospitalière Missionnaire des Filles de Notre Dame des Douleurs, plus couramment appelées Sœurs de Saint-Frai, qui nous ont accueillis : une congrégation née en 1868.

Vers 15h00, nous sommes partis à la rencontre de serviteurs des pauvres, pour un atelier choisi entre 4 thèmes : (le Cénacolo ; la Cité Saint-Pierre ; la pastorale des jeunes ; et l'Association les Demeures d'Aygues-Vives).

Suivi d'un retour d'expérience qui nous est proposé en salle de réunion. A l'issue, départ de la maison Saint Frai pour un rendez-vous pris à la grotte dans le sanctuaire de Lourdes, pour la prière du chapelet.

A 72 ans, je peux dire que je ne suis pas né de la dernière pluie, et pourtant !

Sans en comprendre entièrement le sens, par moment, mon esprit rationnel par ses interrogations m'impose quelques réticences (frilosité, hésitation, anxiété, etc…). Donc parfois, je suis debout sur la pédale de frein, et pour autant le véhicule avance toujours : comme si les freins étaient inopérants. C'est normal me direz-vous, puisque les réponses rassurantes à ces questionnements arrivent toujours à bon escient ; soit par le biais de l'instruction religieuse et de ses enseignements, que je reçois en plénitude ; soit par le biais des lectures qui me sont proposées et qui complètent dans l'ordre au fur et à mesure mes connaissances ; soit encore par mon accompagnateur spirituel, pour m'expliquer ce que je n'ai pas compris d'emblée et ainsi me remettre sur les rails. Somme toute, ces réponses gomment systématiquement les hésitations issues de cet esprit cartésien, que je ne peux pas écarter parce qu'il fait partie intégrante de ma personnalité.

Alors, sans équivoque, même s'il me semble avoir fait le premier pas concernant la démarche de m'inscrire à ce parcours CLÉOPHAS, il serait illusoire de penser que ma participation ait été fortuite.

La joie véritable est souvent discrète, parfois secrète. Elle touche à l’intime. Elle se partage avec qui peut la percevoir. Le battement d’un cœur ne s’entend que dans le silence et l’étincelle ne s’aperçoit que dans l’obscurité. – (Paragraphe tirée de carême dans la ville).

Merci infiniment aux organisateurs qui encadrent et pilotent ce parcours CLÉOPHAS avec sagacité. Sans le concours de toute cette équipe et l'action active de l'Esprit Saint, ce parcours n'aurait pas la même saveur.

Le cartésien